23 janvier 2019
Quels rapports entretiennent les grands-parents avec leurs petits-enfants ? Comment la société évolue-t-elle face au vieillissement global de la population ? Quel est le rôle des aidants lors de la perte d’autonomie d’une de leur proche ?
Bien que près d’une personne sur deux estime que la famille est moins importante aujourd’hui qu’il y a 30 ans, la solidarité au sein des familles françaises reste très forte.
Disponibles, généreux et porteurs de valeurs fondamentales, les grands-parents jouent un rôle décisif dans l’équilibre familial. Non seulement utiles mais surtout indispensables, les grands-parents se sentent… heureux de l’être.
Cette génération qui entre dans la grand-parentalité est beaucoup plus « jeune » que les précédentes. Actifs, en bonne santé, indépendants, pleins de désirs et de projets, ces nouveaux grands-parents sont disponibles, mais ne comptent pas pour autant renoncer à leur indépendance.
Avec en moyenne 9 heures de garde hebdomadaire, ils savent répondre présents lorsqu’il est nécessaire de prêter main forte et de s’occuper des petits-enfants. Certains assurent même plus de 20 heures de soutien par semaine, un engagement loin de faiblir lors des vacances puisqu’ils les accueillent en moyenne durant 22 jours.
On remarque que la relation qui lie les grands-parents avec leurs petits-enfants est particulièrement forte, notamment avec les jeunes enfants dont ils se sentent le plus proche à 68%, devant les adolescents (18%), les adultes (9%) et enfin les bébés (5%), qui apportent certes beaucoup de bonheur, mais qui n’ont guère de conversation.
C’est un fait, le rôle des grands-parents est de plus en plus salué et la première journée nationale des grands-parents et des petits-enfants a d’ailleurs vu le jour en septembre dernier. Au total, plus de 1 000 initiatives se sont tenues partout en France avec un même objectif : réunir des millions de personnes de générations diverses pour un moment de partage !
La relation avec les grands-parents est un élément central dans le développement de la personnalité des petits-enfants. En effet, le lien entre l’enfant et les grands-parents est spécial. Sages et bons conseillers, ils brillent par leur connaissance de la vie et ont toujours quelque-chose à leur apprendre, d’où l’importance de construire une vraie relation de confiance avec eux.
D’une part, leur présence est nécessaire pour améliorer les compétences sociales d’un enfant. Ils peuvent également représenter une forme de « refuge » lors d’une crise familiale vers lequel l’enfant peut facilement se tourner. D’autre part, des grands-parents qui ont un style de vie sain ont une grande influence sur les petits-enfants. Ils servent de modèle dans lequel ils se projettent.
Enfin, grâce à leur implication et leur participation dans les évènements familiaux, ils peuvent leur transmettre le goût de la lecture, des travaux manuels, du volontariat ou encore des passions qui ont marqué leur génération.
Les échanges sont au cœur du plaisir d’être ensemble. En effet, la grande majorité des seniors déclare partager un certain nombre de valeurs avec leurs petits-enfants et bon nombre avoir une relation de complicité. La différence d’âge apparaît ici plus comme une richesse qu’un obstacle.
75% des jeunes pensent que le plus important dans la vie est « de se faire plaisir et de profiter de la vie ». Les jeunes retraités sont sur la même longueur d’onde puisqu’ils estiment qu’ils vivent le plus bel âge de la vie « pour se faire plaisir » et pensent qu’il faut en profiter tout de suite sans attendre.
Il va sans dire que les jeunes sont hyper connectés, mais pour ce qui est des aînés : 62% des plus de 80 ans envoient des mails, 44% utilisent internet pour gérer leurs finances et près d’un tiers est inscrit sur des réseaux sociaux ! La grande majorité des seniors communique aussi via SMS et MMS avec leurs petits-enfants (68%) et par internet (63%).
Lorsqu’on les interroge sur les valeurs les plus importantes à transmettre aux plus jeunes, les aînés plébiscitent la politesse (28%) et la confiance en soi (25%). Dans une société plus ou moins individualiste, le choix premier de la politesse traduit leur volonté de transmettre à la jeune génération la notion de respect mutuel. Sur la troisième marche du podium, les seniors ont placé l’effort (11 %), une qualité talonnée par la tolérance (10%).
Vous avez déjà très certainement entendu parler des aidants, ces Français qui aident régulièrement un de leur proche adulte dans ses tâches de la vie courante (courses, repas, petits travaux, accompagnement dans des démarches administratives). 23% expliquent devoir quotidiennement prendre des nouvelles d’un proche pour s’assurer que tout va pour le mieux, 19% s’occuper régulièrement de la santé d’une personne proche, 7% financer entièrement ou en partie les soins ou l’accompagnement d’un proche malade, dépendant ou en situation de handicap et 6% héberger chez eux un proche dans cette situation.
Face à ces situations, ils se sentent parfois démunis et s’accordent pour estimer que les familles manquent d’aide de la part des pouvoirs, mais également de la part des autres membres de leur famille, une situation parfois même source de conflit.
Pour conclure, il est clair que les seniors ont un regard positif sur la jeune génération. Loin du cliché d’isolement et de sédentarité, les seniors sont en demande de contact avec la jeunesse. Si c’est principalement dans le cadre familial que les contacts avec des jeunes ont lieu, de nombreux aînés aiment fréquenter des jeunes dans d’autres contextes.
C’est d’ailleurs ce que propose Les Amis d’Hubert : trouver une compagnie de confiance et rafraîchissante pour une personne âgée afin de partager des moments de loisirs et/ou de culture. Il est courant de penser que les seniors sont les seuls bénéficiaires d’activités intergénérationnelles, une belle erreur puisque cette envie de partager et de se côtoyer est bel et bien réciproque. Les jeunes également ont besoin de sortir de l'entre-soi tout comme les plus vieilles générations, et c’est justement cette relation de réciprocité qui fait l’essence même des Amis d'Hubert.
A chaque passion son Ami d’Hubert : discussions, jeux de cartes, jeux de société, parties d’échecs, promenades, visites de musées ou d’exposition, lecture, écriture de récits personnels… La start-up crée de véritables duos « personne âgée / intervenant » constitués selon des centres d'intérêt en commun afin, bien sûr, qu’une relation réelle se crée mais surtout que les deux parties prennent du plaisir à passer du temps ensemble. Un concept qui permet à la fois de soulager les aidants et de faire perdurer ces liens sociaux entre les générations.